5e épisode
La lettre écrite la veille m'avait été envoyé, il y a juste quarante ans, le 9 Novembre 1973. Elle m'informait de mon expulsion de l'école de ski d'Avoriaz, sans raison apparente. Je n'ai jamais été viré pendant toute ma vie active, sauf dans ce cas précis. De plus, chaque membre d'une école de ski était un travailleur indépendant et son directeur était élu par chaque moniteur.
Rien dans les statuts de notre école ne permettait à Claude Pernet de m'exclure unilatéralement, arbitrairement, sans avertissement et sans entretient préalable comme il l'avait fait . Je n’était du reste pas la seule victime de ce « licenciement. » Xavier Guiot, mon futur beau-frère, et Henri Marullaz avaient reçu la même lettre.
Sur le coup, je me suis demandé ce qui avait bien pu se passer dans la tête de M. Pernet quand il avait mit ces lettres à la poste ? Probablement pas grand-chose de bon, car je pensait qu'il fallait vraiment être bête, méchant et lâche pour composer de tels avis et les expédier ainsi à ses collègues. Ma mémoire reste plutôt vague sur tout cet épisode. Aujourd'hui, je ne parviens toujours pas à me rappeler des sentiments que j'ai pu ressentir en prenant connaissance de cette missive.
J'ai du penser que la situation n’était pas si grave que ça, et que nous allions nous débrouiller pour tous nous en sortir et retrouver nos places dans l'école de ski . Je ne me souviens pas m'être trop inquiété . J’étais peut-être déjà parti pour Tübingen, en Allemagne, quand la lettre recommandée est arrivée chez moi, et pendant un certain temps il valait autant en ignorer le contenu. J'étais juste très en colère !
À suivre ...
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