4e épisode
Les détails de la saison d'hiver 1972-1973 m’échappent encore aujourd'hui ; peut-être est-ce le fait que les luttes intestines qui continuaient au sein de l’école avait fini par vicier complètement l’atmosphère au point que ma mémoire n'avait plus envie de s'encombrer de souvenirs aussi désagréables.
La seule bonne nouvelle avait été ma nomination dans l'équipe de démonstration du ski français. Cet automne là, j'avais participé à un stage de formation et je m’étais rendu en Suède début Décembre. Cette distinction avait au moins eu pour effet de renforcer mon statut au sein de l'école de ski.
Quoi qu'il en soit, j'étais arrivé au printemps totalement épuisé , autant physiquement que moralement. J'avais initialement prévu de retourner à Mount Buller en Australie et y travailler pour le compte de l'école de ski autrichienne, mais au vu de ma forme, je décidais finalement de rester en Europe. Je me rendais d'abord à Paris pour vendre les skis Duret pendant un mois (il s'agissait d'avantage de prospection plutôt que de vente) ; en fait, je n'ai pas vendu une seule paire de ski, mais j'ai beaucoup appris et découvert que mon futur pourrait bien s'orienter sur la commercialisation du matériel de ski.
En Juin , je décidais de « pousser » jusqu'à Grainau, en Bavière, pour y apprendre l'allemand . J'avais trouvé un emploi de serveur dans cette station de montagne, mais je ne m’étais pas suffisamment « accroché » aux difficultés que comprenait le projet, je m’étais « dégonflé » et j’étais vite revenu en France pour aider mon frère dans son magasin de souvenirs.
Début Septembre, nous élisions un nouveau comité de gestion avec les résultats duquel nous n’étions pas d'accord et protestions une fois de plus. Le 27 Septembre 1973, nous étions convoques au siège du syndicat des moniteurs, à Grenoble, pour essayer de débloquer l'impasse dans laquelle nous nous trouvions, malheureusement sans résultats. Le 11 Octobre, de guerre lasse, je démissionnais enfin du comité de gestion. .
Comme les tensions continuaient de s'intensifier à l’école de ski, je décidais de retourner en Allemagne à l'automne, pour y suivre des cours d'allemand intensifs pendant six semaines. Tous mes projets d'entre-saison commençaient à laisser entrevoir un sérieux tournant dans ma carrière !
À suivre ...
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