Aller au bout des ses rêves

Hier, alors que j’étais bien gentiment assis sur le télésiège six-places Tombstone, à Canyons en compagnie de trois autres passagers, j’écoutais les deux du milieu se vanter de tous leurs exploits de la journée sur leur planches respectives et l'excitation était tout à fait palpable ; ils parlaient de descendre telle piste puis telle autre, et puis c’était des « Trop fort, cette descente ! » en veux-tu et en voilà ...

Soudain, l'un d'eux déclara: « Je me demande s'il y a pas des vols meilleurs marché pour venir ici ? » Son collègue répondit: « Ça nous a coûté quoi ? 280-300 dollars ; C'est pas si mal! » Sagement, son copain a répondu: « Bon, c'est quand même assez simple, il faut qu'on gagne plus de sous ! » C'est alors que le quatrième passager, un pisteur patrouilleur, qui s’était jusqu'alors tenu bien tranquille sauta dans le plat en ajoutant : « Ah, si vous aviez vu cet endroit il y a 10 jours, c’était une poudreuse mythique partout ! »

 Dans la conversation qui devait suivre il se trouva que, comme ses deux autres voisins, il était lui aussi de Chicago et (contrairement à ces deux gars) il était allé au bout de son rêve et s'est mit à leur venter sa vie idyllique à Park City. Comme nous atteignions le sommet l'un des deux visiteurs a conclut en déclarant : « Faut absolument qu'on revienne skier à Deer Valley et Canyons ... » C'est bien ça, un pas de plus pour finalement aller jusqu'au bout des rêves de ces deux là !