Il y a juste quatre semaines hier, je passais par dessus le guidon de mon VTT et faisais une assez mauvaise chute sur des cailloux. Bien sûr, encore plus que la douleur physique que j’éprouvais sur le coup, je m’inquiétait d'avantage pour ma femme qui allait encore se faire du soucis, comme elle ne manque jamais de le faire chaque fois que je me fais mal.
Elle a pris les choses du mieux qu'elle a pu en partageant mon mal et en s'inquiétant un peu trop de ma dépendance au vélo et à la vitesse. La réaction de mon fils était un peu plus contrastée en ce sens qu'il a répondu comme n'importe quel fils d'âge mûr et père de mon petit-fils aurait pu le faire: « Tu dois faire attention, papa, tu es trop vieux pour tomber comme ça ! »
J'ai aussi partagé ma mésaventure avec un bon copain Suisse, devenu récemment tétraplégique à la suite d'un accident de ski ; je lui ai dit que je n'étais pas tout à fait sûr de vouloir remonter sur mon vélo. Celui-ci, qui rayonne de positivisme, n'a pas hésité une seconde, et m'a dit : « Tu rigoles ? Remontes sur ta bicyclette et n'en fait pas tout un plat ! »
Fort de cette directive chargée d'encouragement, j'ai donc enfourché mon vélo hier, en grimpant d'abord la colline tout en testant ma main droite blessée pour bien vérifier sa fonctionnalité (elle est maintenant revenue à 65-70% de la normale) et alors que j'étais extrêmement prudent dans les descentes, je suis arrivé au bout de mon petit parcours habituel sans le moindre accroc.
Ma seule difficulté fut de rétrograder avec un pouce encore faible, mais très vite, j'ai trouvé une meilleure façon de presser sur le levier de changement de vitesse. Quand je suis rentré, cette chape d'appréhension et de peur qui m'avait suivi pendant presque un mois avait totalement disparu. Quel sentiment libérateur !
vendredi, août 31, 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire