Le mot « marketing » évoque différentes choses pour différentes gens. Pour moi, ça a été une poursuite qui aura duré toute une vie, depuis mon début de carrière en entreprise jusqu'à aujourd'hui, alors que je suis devenu d'avantage un consommateur qu'un créateur de cette substance insaisissable. Pour l'instant, je vais essayer de définir ce qu'est le bon marketing en des termes qu'une personne qui n'appartient pas à cet univers devrait être en mesure de bien saisir.
Le bon marketing est lisse et naturel.
Pour paraphraser la définition du Tao, le bon marketing devrait être invisible, pourtant être là. Il fait partie de l'ADN du produit ou du service, avec le consommateur à l'esprit et n'est jamais envahissant. Si c'était le cas, il se révélerait et tuerait sa propre magie. Il deviendrait alors une proposition mercantile et beaucoup moins désirable. Quand il est bien fait, il fait partie intégrante de notre quotidien et nous disons: « C'est si simple que j'aurais pu y penser ! »
Le bon marketing va de A à Z.
À partir du moment où une nouvelle idée se met à germer, elle doit être nourrie, encadrée et prise en main. Cela va de la pensée originale, à la recherche et au développement, à la réalisation concrète ou à la fabrication, la meilleure distribution possible, l'entretien, l'amélioration continue, les réparations et enfin la fin de vie du concept.
Le bon marketing voit juste.
Il est difficile de demander aux gens ce qu'il veulent vraiment ; ils ne le savent généralement pas. Ils ne peuvent guère répondre qu'aux choses ou aux idées qui leur sont offertes. Le travail d'une personne de marketing est alors d'abord de visualiser puis de synthétiser ce que les gens on besoin ou ont envie. Cela exige une imagination débordante, une capacité remarquable à deviner et à expérimenter des éléments qui n'existent pas jusqu'alors et de les transmuter en créations bien réelles.
Le bon marketing ne s'arrête jamais.
C'est d'abord la capacité d'accepter que tout est fuyant, que rien ne dure éternellement et que le merveilleux produit ou service qui vient d'être créé sera bientôt égalé, dépassé et laissé de coté. C'est ensuite la capacité de savoir travailler sans relâche pour rendre le produit d'aujourd'hui obsolète et imaginer son remplacement, un peu comme le reptiles mue et change de peau à intervalles réguliers. C'est aussi la capacité à regarder la concurrence avec curiosité, au lieu de la craindre, de la jalouser ou parfois même de la mépriser.
Le bon marketing est super-addictif.
En raison de son originalité et son aspect créatif, l'offre ne ressemble à rien qui est pu être créé auparavant et répond enfin à des besoins qui peuvent être satisfaits. Cela fait un peu l'effet d'atteindre un plateau ou le sommet d'une montagne : on découvre du jamais-vu. Le produit ou service ainsi créé ne peut pas être remplacé dans son intégralité par des copies ou des alternatives de second choix. Pire encore, nous ressentons soudainement que nous ne pourrions plus rien faire sans ce nouvel élément. Il a tout bousculé et a changé les règles du jeu et de notre vie.
La grande classe, quoi ...
vendredi, août 10, 2012
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