Même si j'avais entendu parler de mon compatriote depuis mon arrivée en Amérique, ce n'est guère que ces 15 dernières années que j'ai eu la chance de bien le connaître et de l'apprécier. Alain était intelligent, intense, exigeant avec lui-même et doté d'un humour bien à lui.
Il avait des qualités intellectuelles qui malheureusement ne sont pas légion dans la branche du ski, où la plupart sont beaucoup trop épris par leur passion du ski pour pouvoir toujours voir les choses clairement. Au fil des ans, mon compatriote qui était arrive dans l'Ouest vers la fin des années soixante en tant qu'entraîneur de ski, avait construit sa carrière, d'abord dans le ski de compétition, avant de ses diriger vers équipement des stations de ski.
Quand il finalement pris sa retraite il y a quelques années, il a continué à travailler sur sa belle propriété située sur les flanc de la Sierra Californienne et s'est plongé dans l'écriture d'un morceau d'histoire moderne du ski. Parmi ses ouvrages, il a étudié et a rouvert le débat sur le limogeage de l'équipe de ski français dans les milieu des années soixante-dix.
Il a également publié plusieurs pièces uniques en leur genre sur les stations de ski françaises comparées à leur homologues américaines, ainsi qu'une comparaison des programmes de ski compétition à travers le monde et leurs résultats respectifs. Ses vues offraient une perspective très dégagée, étaient très bien écrites, documentées et toujours très conclusives.
Alain, tu nous a quittés bien trop tôt et tu vas tous nos manquer !
Alain Lazard est décédé d'une pneumonie le samedi 24 Octobre, 2015. Né
à Aix-en-Provence, Alain avait fait des études de Chimie à
Marseille avant de devenir moniteur de ski diplômé. En 1969, Alain
arrive aux États-Unis, et de New York, en vrai pionnier,
littéralement traverse le continent à bord de sa 2cv Citroën
jusqu'à son poste d'entraîneur en Oregon avant de rejoindre la
Californie et le Club Med de Bear Valley.
De retour en France il
s'inscrit à . l'Université de Grenoble et passe son diplôme
d'entraîneur de ski. Georges Joubert lui offre alors un travail
d’entraîneur avec l’équipe de France de ski jusqu'en 1974.
L’année suivante il prends la direction du club des sports de La
Clusaz. En 1976, il s'installe à Squaw Valley, en Californie pour
s'occuper de l'association de ski du Far West.
Au début des années
quatre-vingt, il devient directeur du circuit de ski professionnel
« Peugeot Far West Tour». Cinq ans plus tard, il est nommé
représentant du consortium français "France Neige
International" où il sert d'agent de liaison officiel entre les
équipementiers de station français comme Poma et plus de 400
stations de ski américaines.
En 2005, Lazard prends sa retraite,
travaille sur ses propriétés sur le flanc des sierras
californiennes et se plonge à fond dans l'histoire du ski moderne.
Parmi ses publications, il a recherché et rouvert le débat sur le
limogeage de l'équipe de ski française en 1974.
Il a également
publié plusieurs essais comparant les stations françaises à leurs
homologues américaines ainsi qu'une étude sur les stratégies de
programmes de ski de compétition dans le monde et leurs résultats
respectifs. Son œuvre, écrite d'un point de vue très détachée du
détail sans importance est rigoureux, bien documenté, et toujours
intéressant avec une foule de faits révélateurs.
Alain Lazard qui
avait 73 ans, est survécu par son épouse Sarah et sa belle-fille
Lillie.
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