La nuit dernière, j'ai décidé de regarder - pour la première fois - quelques-uns des films de Patrick avait produit quand il était célèbre. Bien que l'audace de ses descentes m'ait toujours impressionné, je l’étais beaucoup moins par ses qualités de skieur. Il n'était après tout pas si bon que ça !
Pour moi, le ski doit se passer tout en douceur et en harmonie avec le cadre de la montagne. Surtout pas au coup-par-coup !Bien sûr, il faut quand même bien prendre son temps pour descendre, virage-par-virage, un couloir raide et meurtrier et d’être capable de voir ce que se passe plus bas sans flancher. Ceci dit, la qualité dominante de Patrick était bien son absence totale de peur.
Ce trait se retrouve chez la plupart des casses-cous. D'une certaine manière, leur instinct de survie, normalement stimulé par la peur est absent, bloqué, ou totalement neutralisé afin qu'ils puissent se lancer en dépit du pire danger.
Coté mécanique du ski, une fois que la peur a disparu, descendre une pente extrêmement pentue est une question de faire un seul virage à la fois (les enchaîner n'est pas du tout une option viable !), bien franchir la corniche supérieure (toujours très délicat), prendre tout son temps de préparer une solide plate-forme (appui sur le ski amont et le bâton), soulever suffisamment haut les talons des skis pour ne pas accrocher la pente et bien absorber l'accélération qui en découle afin de bien réceptionner et caler les skis en travers de la pente.
Après avoir bien repris souffle, répéter l’opération. Puis bas, toujours être prêts à franchir une crevasse ici et là, au dernier moment, et se faufiler entre les séracs ... Il est clair qu'il faut une foi aveugle et un courage bien assortit pour faire les premières de toutes ces descentes, mais aujourd'hui, il semble que la plupart des bons skieurs sont parfaitement capables de répéter tout ça. On n’arrête pas l'évolution !
jeudi, octobre 29, 2015
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