Comme des zombies, nous avons pris le bus assez tôt en direction du lac Titicaca (dont le nom pourrait signifier « puma de pierre ») pour un jour qui allait avéré être une occasion de découverte et d'émerveillement.
Nous avons commencé par monter dans un de ces bateaux mouche qui transportent une bonne vingtaine de touristes sur le lac et les emportent en direction des fameuses îles Uros, qui sont un ensemble d'îles artificielles flottantes, faites à partir des roseaux « totora », sur les bords de la Réserve nationale du lac Titicaca. Le lac est situé à 3950 mètres d'altitude, un peu en dessus de ce qu'aurait recommandé notre médecin de famille à ce moment particulier.
Quand nous sommes arrivés à ces îles Uros habitées désormais par des indiens Aymaras, ces insulaires qui nous ont tendu une embuscade sous prétexte de nous faire visiter leurs huttes et nous ont littéralement piégés à l'intérieur afin de nous vendre leur artisanat. Ces gens-là savent bien y faire avec les touristes et ont parfaitement évolué par rapport à leur ancien statut de chasseurs et de cueilleurs tout comme d'ailleurs le reste des premiers habitants de l'Altiplano.
Ce qui fut remarquable aura été de voir la manière dont ils construisent ces plates-formes en roseaux, arrivent à mener une vie assez normale sur celles-ci en n'ayant à les remplacer que tous les 40 ans. Dans une certaine mesure, la mise en en scène assez élaborée et le côté mercantile de la visite sonnait assez faux et tombait dans la catégorie des pièges à touriste typiques.
Apparemment, où que nous soyons allés pendant notre voyage, les guides qui nous accompagnaient recevaient tous une commission sur les achats faits par les touristes. Quand nous avons eu terminé avec ces insulaires, le bateau nous a conduit tout près, à l'île de Taquile, où la culture sois-disant remonte à l'époque pré-incas. Ces insulaires, sur « terre ferme », cette fois, vivraient toujours en suivant les traditions et les croyances de leurs ancêtres et sont très renommés pour leurs très beaux costumes et leur techniques de tissage.
On nous a du reste dit que l'Unesco a déclaré que les textile produits sur l'île de Taquile étaient reconnus en tant que « chef-d’œuvres du patrimoine oral et immatériel de l’humanité». En plus de leurs fameux tissus, nous avons eu droit à une démonstration de fabrication de savons à partir de plantes locales qui peuvent être utilisés pour laver du linge jusqu'aux cheveux et seraient censés d'empêcher ceux-ci de blanchir et de prévenir la calvitie (j'aurai du essayer la formule avant !)
Nous avons également eu droit à une danse folklorique au moment du déjeuner sur cette même île. Ce qui m'a le plus frappé fut de constater qu'il n'y avait pas un seul élément de transport mécanisé sur l’île. La nuit, nous retournions au même hôtel, et même si notre appétit était encore au niveau zéro, je me sentais un peu mieux et réussissait enfin à dormir quelques heures, sans oxygène. J’étais en train de me refaire une santé !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire