jeudi, novembre 28, 2024

Quand des tyrans définissent qui nous sommes

En terminant la discussion précédente, j’avais suggéré que les tyrans qui nous harcèlent essaient aussi de définir qui nous sommes et de nous traiter en conséquence. C’est du moins la conclusion que j’ai tiré après avoir observé le comportement de Trump pendant près de vingt ans. 

Il est vrai que Trump est un tyran né qui comprend ce genre de mode opératoire mieux que quiconque. Il est difficile de nier que les tyrans essaient souvent de définir leurs victimes. En ciblant des vulnérabilités spécifiques, ceux-ci tentent de trouver un élément de faiblesse perçu ou réel, de s’en emparer et de contrôler tout en manipulant la perception de soi de leurs victimes. 

Cela peut entraîner des dommages émotionnels et psychologiques importants, car les victimes peuvent intérioriser les étiquettes et les stéréotypes négatifs qui leur sont imposés. Comme Donald Trump nous l’a montré, les tyrans utilisent souvent une variété de tactiques pour définir leurs victimes, y compris les insultes en appliquant des étiquettes blessantes ou désobligeantes.

Il existe également une forme d’exclusion, dans laquelle la victime est écartée des groupes sociaux ou des activités. Lorsque les circonstances le permettent, l’agression physique peut parfois être utilisée afin d’intimider ou de blesser la victime. De nos jours, bien sûr, il existe également le pouvoir de la cyber-intimidation en utilisant la technologie pour harceler ou humilier la victime à travers diverses plateformes de médias sociaux. 

Lors des dernières élections, Trump a utilisé la plupart de ces techniques pour définir ses adversaires et à chaque fois, tous ont docilement accepté les définitions qu’ils faisaient d’eux-mêmes, souvent en « tendant l’autre joue » ou en ignorant leur humiliation. Ils n’auraient jamais dû permettre cela. Contrairement à ce que professent les gens « bien éduqués », il faut toujours combattre le feu par deux fois plus de feu et appeler les tyrans pour ce qu’ils sont. 

Si Jeb Bush, lorsque Trump l’avait traité de « Jeb sans énergie », l’avait attrapé par les revers de sa veste et lui avait flanqué un bon coup de poing en plein visage, il se serait probablement retrouvé relaxé par le tribunal du coin, mais notre ami Donald Trump serait retourné séance tenante à l’« Apprentice Show », la queue entre les jambes…

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