Les copains qui regardent mes vidéos de ski sont parfois surpris, parfois étonné et m'avertissent parfois que je ferai bien de ralentir un peu et couler une vie plus tranquille. D'accord, je sais bien que tôt ou tard, mon corps va ralentir (ça a déjà commencé) et me signaler qu'une forte baisse de performance est imminente, mais jusqu'à ce que moment-là arrive, je veux faire tout ce que je peux pour bien profiter de ce qui m'est encore possible en suspendant ainsi, et en appréciant à fond, tous ces précieux moments et les bonnes sensations physiques qui accompagnent une vie active.
Depuis le jour où je me suis presque retrouvé en panne d'essence au beau milieu de l'État du Nevada, j'en suis venu à beaucoup apprécier ma jauge de carburant et son information analogique. Je ne peux plus m'empêcher de voir en ce petit cadran la mesure de ma vie déjà consommé et le rappel de ce qui m'en reste. Cette indication visuelle revêt une valeur différente selon les individus. Par exemple, mon épouse se met à paniquer quand il ne lui reste plus qu'un quart d'essence dans son réservoir et s'efforce de localiser une station service le plus vite possible. En revanche, je reste stoïque, ce qui est surement un trait typiquement macho.
Dans cet esprit, je vois donc ma vie mesurée par une petite jauge, avec l'indicateur se déplaçant de manière inéluctable vers la position « vide », année après année, ce qui rend l'espace restant de plus en plus précieux et fait en sorte que cela vaut la peine d'en profiter au maximum. Cette observation est ce qui m’amène à vouloir brûler la chandelle par les deux bouts quand je vois que plus le temps passe, plus ce qu'il reste de ma vie n'a pas de prix !
mercredi, avril 18, 2012
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