Depuis que nous avons acheté notre petite maison, ma femme et moi étions en désaccord à propos de certains arbres et en particulier nos genévriers des Rocheuses (Juniperus scopulorum.) Au départ, nous en avions trois plantés devant notre résidence. Les deux qui se trouvaient de chaque côté de la porte du garage étaient tombés sous ma hache il y a déjà longtemps, après que je trouvais le moyen d'y introduire et de casser le rétroviseur extérieur de la voiture de mon épouse en faisant une marche arrière un peu trop rapprochée. L'arbre restant qui avaient été planté beaucoup trop près de la façade n'avait rien trouvé de mieux que de pousser à un angle de 45 degrés et n'avais jamais voulu corriger sa trajectoire. En cette fin d'hiver, de fortes chutes de neige avaient aggravé la situation en abaissant d'avantage cet angle. À part ça, cet arbre était tout à fait incapable de nous faire de l'ombre, de dissimuler notre maison ou encore d'étouffer les bruits de la rue, le rendant techniquement inutile.
C'est quelque chose que ma femme avait compris dès le départ; pas moi. Je ne peux pas me résoudre à couper un arbre, c'est quelque chose d'inacceptable, un peu une forme d'amputation. Je ne pouvais donc absolument pas me faire à cette idée, et encore moins l'exécuter, sauf bien sûr dans le cas des deux genévriers qui montaient la garde de part et d'autre de la porte du garage. Avant-hier, alors que je tondais la pelouse, mon outil de finition s'était prit dans les guirlandes électriques de Noël que j'avais laissé sur l'arbre et provoquait une brève colère de ma part qui condamnait ainsi le malheureux à ma grande surprise et à celle de ma femme. J'étais enfin arrivé à la conclusion que cet arbre était un cas désespéré et devait maintenant y passer. C'est ainsi que la plus grande partie de la journée d'hier fut consacrée à abattre ce conifère, qui ne sera désormais plus qu'un souvenir pour les quelques privilégiés qui lisent ce blog, tout comme pour moi et mon épouse.
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