Un de mes potes qui a enseigné le ski depuis plus de 40 ans en France me disait l'autre jour qu'avec la plupart des pistes devenues de véritables « billards » les skieurs d'aujourd'hui peuvent inscrire des courbes parfaites, tout comme des robots, mais quand ils débarquent sur un terrain accidenté, ils retournent inévitablement à la case départ, se font « trimballer » dans toutes les directions et leur technique de « carving » ne les aide pas beaucoup. Vous savez ce que je pense de la relation ski et terrain. Les pistes préparées au peigne fin sont infiniment plus faciles que le ski dans les bosses naturelles, les obstacles de toutes sortes, les champs de neige entrecoupés de traces et tout ce qui constitue le terrain non préparé. L'environnement résultant crée une énorme différence entre les excellents skieurs et le reste … Le weekend dernier, Didier Défago, le nouveau champion olympique de descente, s'essayait sur le Bec des Rosses à Verbier pour la première fois ...
Il a pu montrer au monde entier l'aspect impressionnant de ce parcours de ski extrême même pour un skieur alpin au sommet de son art a démontré qu'il se trouvait hors de son élément (il convient de dire que celui-ci utilisait une simple paire de ski de slalom géant). La même chose pouvait être observé avec Julia Mancuso qui, prenant part à la compétition de Verbier, réussissait à se classer troisième, une très belle performance si vous ne regardez pas son style de trop près! Placés hors de leur élément, ces skieurs d'élite en bavent vraiment lorsqu'il se trouvent hors des pistes super-préparées et leur faculté d'adaptation semble s'être dégradée depuis les années soixante-dix et quatre-vingt, quand une piste de géant ne revêtait l'uniformité qu'on lui connait aujourd'hui! Les dameuses et le matériel de préparation des pistes modernes pourraient bien être devenus l'opium des skieurs ...
vendredi, mars 26, 2010
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