Sans même mentionner nos amis les russes, les autrichiens et les français s'affolent en essayant de s'expliquer la piètre performance de leurs équipes respectives lors des épreuves alpines des Jeux Olympiques de Vancouver. Comme je ne m'y connais pas suffisamment en matière d'organisation du ski autrichien, je vais me concentrer aujourd'hui sur une prescription constructive visant à ramener satisfaction et succès dans le camp français.
Tout a commencé il y a 42 ans lorsque le rideau tombait sur les Jeux de 1968 et l'abondante récolte de médailles françaises. L'homme en charge de l'équipe, Honoré Bonnet (1919-2005), était un véritable chef de file durant son mandat qui devait s'étendre de 1959 à la fin des Jeux de Grenoble. Il avait construit une équipe solide comme le roc, quasiment invincible et, ce faisant, avait gagné le respect absolu de ses athlètes et de tous leurs supporters. Après Grenoble, il allait laisser un vide immense qui depuis n'a jamais été comblé. Le tandem Joubert-Vuarnet entrait en lice pour diriger l'équipe en 1973 et face à un noyau de coureurs difficiles à gérer, celui-ci finissait par mettre tout le monde à la porte, jetant ainsi le bébé et l'eau du bain. Contrairement à ce qui a été dit ou à ce que beaucoup de Français croient encore, l'équipe ne s'en est jamais complètement remise.
Bien sûr, la France a remporté des victoires et des médailles olympiques alpines ici et là, grâce à des athlètes particulièrement doués et parfois un peu chanceux, mais l'esprit et l'énergie conquérante qui a fait le succès de « l'équipe » dans les années soixante n'était plus là. Sans trop entrer dans les détails, il me semble évident qu'un débriefing « après Vancouver » est plus que jamais nécessaire afin que la fédération française de ski prenne en compte le bilan des Jeux, ait le courage d'aller au-delà de son entourage proche et invite un groupe de gens à la fois diversifiés et qualifiés afin d'avancer de manière constructive.
Ces participants devront être prêts à retrousser leurs manches, à partager ouvertement leurs grandes idées, à bien mettre tous les objectifs sur la table avant de parvenir à un consensus sur ce qu'il faut faire pour l'avenir, y compris les prochains J.O. d'hiver de 2014 et 2018, et enfin de se mettre sérieusement à la recherche d'un vrai meneur capable de mettre le plan en action.
Ce chef d'exception se trouve peut-être déjà là, à l'intérieur des opérations de la fédé ou quelque part sur la touche, je n'en sais rien et ne veux surtout pas spéculer sur qui cette personne pourrait être, mais celle-ci doit pouvoir devenir le nouveau « grand patron » du ski français, absolument qualifié, motivé et disposé à prendre totale responsabilité tant pour le programme que les résultats; en quelque sorte, un nouveau « Monsieur Bonnet » pour le 21ème siècle!
mercredi, mars 03, 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire