Alors qu'une bataille révisionniste fait rage à propos de la relation qui existe entre activité humaine et réchauffement climatique, je ne peux pas m'empêcher de penser que la surpopulation et l'activité industrielle si intense dans l'hémisphère Nord sont directement liés à la fonte massive des glaces de l'Arctique. Ceci dit, je crois que ceux d'entre nous qui en savent le plus sur la question sont aussi les plus susceptibles de voyager en avion ou de faire un tour en hélicoptère, juste pour le plaisir. Nous nous comportons donc en caméléons et ferions bien de faire un petit examen de conscience avant de nous lancer dans des harangues sur les remèdes à apporter contre ce réchauffement climatique.
Cette réalité m'était rappelée il y a peu de temps lorsque Pierre Verot, un ancien camarade d'école, qui vit au Canada depuis plus de 40 ans, me parlait de son ambivalence à propos de son récent séjour ski-hélicoptère en Colombie-Britannique. Il avait emmené quelques-uns de ses clients pour skier sous la houlette de Thierry Cardon, un guide de ski et de montagne, pilote d'hélicoptère lui-même, avec qui j'avais travaillé quelque temps à l'école de ski d'Avoriaz. Sommes-nous donc une bande d'hypocrites quand nous nous gargarisons en parlant « d'empreinte carbonique, » changeons toutes nos ampoules électriques, conduisons des véhicules hybrides et faisons de notre mieux pour installer des panneaux solaires partout autour de nos maisons, mais ne pensons pas deux fois avant de sauter dans un avion pour partir en vacances, nous rendre à une réunion ou un congrès pas vraiment nécessaire, ou aller faire des virages à ski dans un massif inconnu des Rocheuses Canadiennes? La réponse est probablement oui.
Soyons honnêtes, quoi que nous en disions, la plupart d'entre nous adorent prendre l'avion. Certains se font même un devoir de collectionner autant de points que possible dans leur programmes de fidélisation lorsque l'objectif d'affaire pourrait être aussi bien atteint par téléconférence. D'accord, les transports aériens sont en pleine crise, mais ce que nous devrions faire, si nous étions aussi éthiques que nous le pensons, serait d'inclure une taxe d'empreinte carbonique dans tout ces déplacements superflus ou juste pour le plaisir. Il s'agirait simplement de mon idée de taxe sur les carburants fossiles, avec une surcharge pour le kérosène qui paierait pour la recherche d'énergies nouvelles et le réseau de trains à grande vitesse. Oui je sais, encore un autre impôt, mais celui-ci nous permettrait au moins d'être enfin honnête et de commencer a montrer le bon exemple ...
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