C’est vraiment le premier champion qui ait vraiment capturé mon imagination de gosse et c'était un skieur en plus. Beaucoup a été dit et écrit au sujet de Jean Vuarnet et je n'ajouterai ici que ce qui en lui m'a le plus touché.
Je me souviens qu'après avoir remporté sa médaille d'or à Squaw Valley, une grande fête avait eu lieu en son honneur à Morzine. J'avais juste un peu plus de douze ans et j'avais marché de ma maison, sur la route du lac de Montriond, jusqu'à la place de l’église où il avait été triomphalement accueilli et où on lui avait remit les clés d'un cabriolet Floride Renault flambant neuf, blanc comme neige.
Ensuite, j'ai connu Jean et sa femme Édith quand ils se rendaient très souvent, sur leur moto Norton, dans mon hameau estival des Lindarets, juste en dessous d'Avoriaz, où ils convoitaient un magnifique chalet, merveilleusement bien situé à l'ouest du village que son propriétaire (un Lavanchy, de Montriond) allait continuellement refuser de leur vendre.
En ces temps, le village des Lindarets était déjà l'aimant touristique qu'il est resté au fil des ans et l'endroit était toujours très sale après le passage de tant de touristes ; Jean avait dû alors penser que je serais plus réceptif que le reste des habitants du coin quand il m'avait conseillé de suivre la méthode utilisée dans les parcs nationaux d'Amérique du Nord, qui consistait à placer des poubelles dans les endroits stratégiques du hameau !
Plus tard, quand je suis devenu moniteur de ski à Avoriaz, les Vuarnets étaient la famille emblématique du coin avec leurs petits garçons toujours par monts et par vaux sur leur ski, leur magasin très moderne pour l’époque, Jean, son cigare bien calé dans la bouche, leur belle maison moderne où mes collègues de l'ESF et moi avions fêté les 40 ans du champion (c’était en 1973).
Quand j'ai déménagé aux États-Unis, j'ai revu Jean lors des foires de ski en Amérique du Nord jusqu'au milieu des années 90, au moment où j'ai quitté la commercialisation du matériel de ski.
Jean Vuarnet a joué un rôle prépondérant en développant mon amour pour le ski et en influençant ainsi mon choix de carrière tout en m’insufflant un esprit de gagneur qui n'a jamais cessé de m'inspirer. Il est décédé à l’hôpital de Sallanches ce 2 janvier.
Jean, continues ta trace bien droite dans l'au-delà et dans nos souvenirs !
mercredi, janvier 04, 2017
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