Quand je travaillais dans une école de ski, entre la fin des années soixante et le milieu des années soixante-dix, à Avoriaz, l'ordre hiérarchique entre moniteurs était essentiellement défini par l'ancienneté. Plus on se trouvait en tête de liste, plus on avait de travail et sa qualité s’améliorait aussi nettement. Au fil des ans et grâce aux départs en retraite et autres, on rampait très lentement vers le haut du tableau – eh oui, il y avait effectivement un panneau listant les noms de chaque moniteur dans ce fameux ordre et bien à la vue de tous ceux qui entrait dans le bureau pour y faire une réservation !
Au fur et à mesure que votre nom grimpait sur ce tableau, le volume d'affaire ainsi que la qualité du travail s'en ressentaient. Je ne suis pas restés assez longtemps pour faire l’expérience de la gloire qui consistait à être en tête de liste ou l'infamie de la retraite, mais ce jour arrivait inévitablement le jour où un moniteur atteignait ses 61 ans (en tout cas, à mon ancienne école de ski.) Dès cet instant, votre nom disparaissait du tableau et vous n’existiez plus sauf si d'anciens clients vous réclamaient ou encore pendant les périodes de pointe quand la demande était suffisamment forte.
Aujourd'hui, je me demande si un tel tableau existait au niveau planétaire quel serait ma « position » sur celui-ci. C'est tout à fait ça, sur 7 milliards d'habitants, où serai-je positionné ? Après une longue après-midi de recherche, j'ai calculé que, selon une espérance de vie moyenne planétaire de 67,2 années, je serais classé en tant que 462 327 112ème personne la plus âgée de la planète. C'est encore un groupe tout de même assez important et je ne vais pas trop me soucier de mon classement pour le moment, en tout cas pas dans les semaines qui viennent ...
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