mardi, mai 04, 2010

Le dilemme de la retraite

Même si une bonne partie de mes amis et anciens collègues d'entreprise sont déjà à la retraite, environ la moitié d'entre eux, sinon la majorité, sont encore en activité. Quand je demande à tous ceux qui continuent de bosser « quand allez-vous vous arrêter et vous mettre à profiter de la vie? » ceux-ci répondent qu'ils ne savent pas, qu'ils adorent tellement leur profession que travailler et bien plus amusant que de ne rien faire et qu'en bout de compte, ils ne se voient comment ils pourraient bien cesser leur activité.

Je suis certain que si nous voulons être brutalement honnêtes, ceux d'entre nous qui sont encore attachés à une profession envient secrètement le groupe qui est déjà à la retraite, et vice-versa. En fait, très peu d'entre nous prennent leur retraite de manière délibérée; pour beaucoup, une carrière se termine brusquement lorsqu'une entreprise change de main, un poste est éliminé, ou il y a mise à pied pour raisons économiques, des licenciements massifs, ou encore parce-que nous coûtons trop cher ou ne produisons plus assez bien. Retrouver un travail à 50 ans est difficile et, sauf pour des emplois subalternes, presque impossible, lorsque nous devenons sexagénaires.

Quelle est donc le moment idéal pour quitter cette course folle et ralentir? Est-ce que cela existe? Je serais tenté de dire que les circonstances énumérées ci-dessus sont des alibis merveilleux pour nous laisser franchir cette grande étape de la vie qu'est la retraite, mais avec cependant une réserve; nous devrions faire toutes ces choses que nous n'avons jamais eu le temps d'accomplir alors que nous étions trop occupés à gagner notre vie. Ma femme et moi restons toujours très occupés et notre monde quotidien est entièrement absorbé par nos hobbies, le sports et tout ce que nous faisons.

Il est très important d'avoir des tas d'intérêts dans d'autres domaines en dehors du boulot et de l'appât du gain. Notre vie reste très simple, mais nous faisons beaucoup de sport, mangeons très bien, lisons beaucoup et apprécions pleinement tout ce que nous faisons. Cela peut sembler une banalité, mais à la fin de chaque journée, nous ne manquons jamais de nous demander: « Comment avons nous bien fait pour prendre soin de toutes nos tâches quotidiennes du temps où il nous fallait travailler pour vivre? »

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