dimanche, mai 05, 2024

Temps d’élire sénateur Gleich !

Dans un État théocratique et « rouge » comme l’Utah, nos politiciens sont tout sauf progressistes, le Parti démocrate étant généralement surnommé et connu sous le nom de « Parti de l’avortement ». Cela signifie que nos hommes politiques sont républicains, en partie grâce au soutient de la religion mormone qui domine l'État et aux circonscriptions électorales bien ficelées pour priver leurs adversaires politiques de toute chance de gagner. 

Ce découpage ne s’applique bien sûr pas à nos sénateurs fédéraux, et cet automne, avec Romney qui jette l’éponge, il y a une place pour un nouveau candidat. Les républicains se battent déjà pour l'investiture de leur parti prévue en juin, mais le parti démocrate vient de nommer Caroline Gleich, une jeune femme de 38 ans, bien connue pour ses exploits en ski extrême et sa défense de l'environnement.

Gleich est née dans le Minnesota et avait 15 ans lorsqu'elle et sa famille sont venues s’établir en Utah. Ses deux parents sont médecins à l'Université de l'Utah et c’est du reste là que Gleich est devenue militante pour la justice environnementale et le changement climatique. 

Skieuse et alpiniste professionnelle reconnue, elle a annoncé sa candidature au début de l’année, dans l’espoir de promouvoir son programme électoral en faveur de l’action climatique et de la justice sociale. Ses exploits sportifs vont de l'ascension de l'Everest à devenir la première femme qui à descendu à ski tous les couloirs de la « Chuting Gallery » dans le massif du Wasatch qui domine Salt Lake City. 

Mais sa passion s'étend bien au-delà de la montagne. Elle a du reste déclaré : « J’ai été un outsider toute ma vie, les sceptiques ont toujours mis en question ma petite taille, ma force et mon courage pour escalader les plus hautes montagnes du monde. Pourtant, j'ai gravi l'Everest et le Cho Oyu. J'ai battu des records et défié bien des limitations. Faire campagne pour le Sénat des États-Unis pour représenter les gens de l’Utah est sans aucun doute un autre exploit ambitieux, mais je ne suis pas étrangère à l’idée de surmonter les défis ». 

Elle poursuit : « Alors que j'entame cette ascension vers le Sénat américain, je mets à profit toutes les leçons apprises en atteignant les grands sommets et en évoluant parmi les défis que nous présente la vie. Mon engagement est inébranlable : responsabiliser, protéger et plaider pour un avenir meilleur. » 

J’espère que nombreux sont les habitants de l’Utah qui comprendront l’hypocrisie flagrante du parti républicain, et soutiendront sa candidature pour en faire notre prochaine sénatrice américaine. C’est en tout cas dans ce sens que je vais œuvrer.

samedi, mai 04, 2024

Gardons toujours un projet en tête …

Comment maintenir les choses et surtout la vie intéressantes ? Pimenter notre futur avec beaucoup de projets. Ce n'est peut-être pas ce que je fais, mais c'est une stratégie que j’aimerai bien faire mienne. Au début de la vie, l'éducation, la carrière et la famille se chargent de planter pour nous des jalons qui sont aussi des repères et nous donnent chaque jour de quoi faire et tout ce qui nous attend et facile à garder en tête. 

J’ai fait un peu de recherche sur le sujet et j’ai découvert qu’il est important de rechercher de nouvelles idées ou d’avoir de nouvelles choses à faire. Cela peut souvent dire apprendre quelque chose de neuf, comme étudier ou améliorer une langue étrangère, apprendre de nouvelles choses au quotidien en cuisine, en jardinage, en informatique ou en fitness. 

C’est aussi briser la routine et sortir pour explorer de nouveaux endroits, comme un quartier inconnu du lieu où l’on vit ou même aller plus loin. C’est apporter de nouveaux défis à nos vies, comme une randonnée en pente plus raide, aller à un événement local ou faire du bénévolat pour une cause qui nous tient à cœur. Se rappeler d’être reconnaissant chaque jour ou à tout moment pour les grandes ou les petites choses qui nous sont chères. 

S’arrêter pour discuter avec nos voisins ou des inconnus, car des liens sociaux solides sont essentiels au bien-être. Redevenir créatif et développer du neuf en écrivant un petit texte, une carte, en essayant une nouvelle recette ou en peignant une porte invisible d'une couleur vive. Apprendre aussi à prêter attention aux moindres détails de notre vie quotidienne, depuis les oiseaux jusqu’aux animaux du jardin, en passant par les fleurs et le vent. 

Commencer à mélanger les choses en variant la routine quotidienne, en essayant un nouvel itinéraire pour vous rendre au travail ou emprunter un nouveau chemin pour se promener, écouter un autre genre de musique. 

Bref, faire place à plus d’improvisation chaque jour, accepter les invitations inattendues, car parfois les meilleures expériences ne sont pas planifiées. Chaque jour, se fixer des objectifs, même s’ils sont minuscules, ils donneront à notre vie un fil conducteur, un but à atteindre et un sens d’accomplissement. 

Oh, oui, n'oublions pas non plus de prendre le temps chaque jour de réfléchir à ce qui a bien fonctionné et d'ajuster notre routine en conséquence pour continuer de faire ce qui est en harmonie avec nous. Bonne chance!

vendredi, mai 03, 2024

La tyrannie du dénivelé à ski …

Ces dernières années, et avec la vulgarisation d’applis pour les stations de ski, le dénivelé est devenu le nouveau Graal pour de nombreux skieurs. Ce n’est plus « T’as vu comme je bien resté dans l’axe du champ de bosses ? » ou « J'ai pris de la ‘peuf’ en pleine gueule tout le matin ... », mais plutôt « J’ai enregistré 8 357 mètres de dénivelé aujourd'hui ! » 

A tel point que certains skieurs que je connais très très bien prendront certains jours de sérieux risques pour atteindre leur dose quotidienne de dénivelé. Cela pourrait être dangereux, non ? Ensuite, il existe d’énormes différences entre vertical et vertical. Oui, tout dépend de ce que l’on skie. Terrain, qualité de la neige, préparation ou traces croisées, neige profonde, etc. 

Par exemple, quand je fais deux pistes sur Thaynes sans arrêt, une piste raide que j’adore à Park City (dénivele 260 mètres) dans des conditions de neige difficiles et irrégulières, vaut au moins 10 fois la piste d’Apex sans s’arrêter (dénivelé 543 mètres) sur le versant Canyon de la station, mais sur une piste parfaitement damée. C’est plus de 10 fois la verticale totale nominale. 

Cela signifie que la prochaine fois que quelqu'un vous dira « J'ai skié 7 500 mètres sur telle ou telle piste bien damée », vous pourrez facilement diviser ce nombre par 10 ou plus pour égaler le travail que cela représenterait sur un terrain en mauvaise neige, beaucoup plus accidenté et plus raide. 

Enfin, il y a les « Snobs du dénivelé ». Laissez-moi d’abord vous expliquer ; un jour, cet hiver, je suis resté coincé pendant une heure sur un télésiège en panne avec 5 autres passagers. 

Ma voisine était une femme d'une cinquantaine d'années qui non seulement se plaignait d'être coincée à 8 mètres de hauteur, mais que Park City était une station de ski minable qui n'offrait que 945 mètres de dénivelé, comparé à Whistler-Blackcomb (1 600 m.), Jackson Hole (1 260 m.), Snowmass at Aspen (1 343 m.) ou encore Telluride (1 172 m.). J’ai essayé de lui dire que le bon ski n’a en fait rien à avoir avec des dénivelés impressionnants, mais elle n’a rien voulu entendre. 

Bien sûr, Whistler et son dénivelé record n'offrent souvent que de la pluie au pied des pistes alors que la bonne neige ne se trouve qu'au sommet, mais cela ne lui a pas fait changer d'avis. C'est vrai, trop se concentrer sur le dénivelé des stations lointaines finit toujours par faire oublier le grand ski disponible à portée de main ...

jeudi, mai 02, 2024

Ce que je pense du travail à distance ...

Au cours de notre promenade matinale, nous rencontrons une de nos jeunes voisines qui fait du jogging et pousse son bébé de 6 mois assis sur une poussette. Nous la saluons et elle nous signale qu’elle est en conférence téléphonique. Impressionnant! C’est la reine du multitâche.

Je me demande : « Comment peut-elle réussir à courir, à surveiller la circulation, à s’assurer que son bébé va bien, tout en prêtant attention à ce qui se dit dans ses écouteurs et parfois même en faisant un commentaire ou en posant une question ? » 

C’est l’essence de pouvoir faire cinquante chose à la fois, et au-delà de cela, de télétravailler, cette accommodation moderne et flexible en vertu de laquelle un employé accomplit les tâches et responsabilités de son poste à partir d’un lieu de travail approuvé, autre que l’endroit d’où il travaillerait habituellement. 

Je vois cela tout le temps et surtout en hiver quand les télétravailleurs font leur travail quotidien assis à côté de moi sur le télésiège. Je me demande alors quel est leur rendement auprès de leur employeur ? Est-ce 100 %, ou 90 %, voire 25 % ? Compensent-ils leur travail « partiel » par des horaires de travail plus longs ? Vous rigolez, non ? 

Je me suis trouvé à leur place au début de ce siècle, alors que je travaillais depuis mon bureau à domicile la moitié de mon temps de travail. Ce que je peux dire, c'est que j'étais dans mon bureau, pas dans la cuisine, ni sur mon vélo ou mes skis pendant une journée de travail qui tournait autour de 10 heures. 

Bien sûr, on peut souligner les gains de productivité réalisés dans l'intervalle grâce aux nouvelles technologies comme les téléconférences, etc., mais le travail reste toujours du travail et je ne peux m'empêcher de penser que ces personnes qui exercent leur tâches de manière flexible doivent également avoir une idée flexible de ce qu'est l'éthique du travail, et ce faisant, volent grossièrement leurs employeurs sans même y penser …

mercredi, mai 01, 2024

Pourquoi le conservatisme tente tant de gens ?

En ces temps de bouleversements sociaux et technologiques ultra-rapides, beaucoup d’entre nous n’arrivent plus à rester au courant de tout ce qui se passe, de comprendre, d’approuver tout ça et de s’en servir. 

C'est pourquoi tant de gens se replient sur eux même et écoutent avec ravissement les discours conservateurs du genre Trump et des autres, qui disent vouloir ramener tout le monde au « bon vieux temps » sans trop savoir de quoi ils parlent … Il est vrai que nombreux sont ceux qui se sentent dépassés par l'évolution constante. de la société et de la technologie. 

Ils leur est juste impossible de suivre le rythme qui leur est imposé. Cela entraîne des changements constants et rapides qui sont souvent imprévisibles et apporte aussi des conséquences inattendues qui deviennent la cible récurrente des conservateurs. 

Le conservatisme peut offrir un sentiment de sécurité en s’en tenant aux normes établies et en privilégiant la prudence plutôt que l’expérimentation. Beaucoup apprécient également tout ce qui a fait ses preuves. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui ressentent un lien fort avec le passé et craignent de perdre leurs repères culturels. 

Cela dit, il n’existe pas de bonnes raisons pour vouloir s’accrocher au passé. J'ai été élevé dans la pauvreté et j'aime toutes les bonnes choses que la pensée progressiste m’a apportées au fil des ans. Cela explique du reste mon optique résolument tournée vers le (bon) progrès ! La nostalgie du passé efface souvent les inconvénients et les problèmes d’autrefois.

Tout comme pour moi, le « bon vieux temps », a rarement été favorable pour la grande majorité de l’humanité. En fait, les progrès sociaux et technologiques ont tellement amélioré nos vies que si les conservateurs avaient pu faire ce qu’ils voulaient, nous en serions toujours aux temps préhistoriques …

mardi, avril 30, 2024

Routine matinale

Chaque matin, au réveil, juste avant de commencer ma méditation quotidienne, j'exprime ma gratitude d'être bien vivant et en bonne forme, je veux surtout bien tenir compte de mes pensées et de mes émotions et de les gérer le mieux possible. 

Je ressens les ondes positives tout autour de moi et j’accepte de me détendre tout en restant vulnérable. 

C’est là que je commence une méditation qui dure 30, 40 minutes ou plus, et qui me plonge dans un bain d'énergie cosmique et vitale qui, je crois, me protégera et me donnera la force dont j'ai besoin pour aller de l’avant, et va aussi m’apporter plaisir et créativité tout au long de la journée. 

En suivant cette routine matinale toute simple, je me sens heureux, rempli d’énergie et prêt à affronter la vie avec toute les surprises qu’elle peut m’apporter !

lundi, avril 29, 2024

Qu'est-ce qui fait revenir Marcel Hirscher ?

J’étais surpris mais pas vraiment choqué d’apprendre que Hirscher, qui a pris sa retraite en 2019 alors qu’il était le meilleur skieur alpin masculin du monde, envisageait de revenir à la compétition la saison prochaine pour le compte des Pays-Bas. 

Comme beaucoup d’autres passionnés de ski, je doute qu’à 35 ans, ce soit facile pour lui, d’autant plus qu’il est classé 300e en slalom et 777e en slalom géant, donc ma principale question est pourquoi faire ça en premier lieu ? Il prétend que c’est sa passion pour le sport, quelque chose en quoi je peux croire jusqu’à un certain point. Serait-ce une question d'argent ? 

A la fin de sa carrière, Marcel Hirscher gagnait 2 millions d'euros par an, ce qui n'est pas une petite somme pour un skieur. Lorsqu'on arrête de courir au niveau qu'il avait, l'argent peut couler très rapidement dans la mauvaise direction, surtout si vous envisagez de créer votre propre marque de ski, d'acheter une usine pour les fabriquer et d'être confronté à des exigences financières sans fin. J’imagine que désormais Red Bull paie les factures, mais sa fortune personnelle s’est peut-être pas mal dégonflée, ce qui n'est jamais une sensation réconfortante.

Il y a aussi la nature addictive du show-biz qu’est devenu le sport de nos jours. La montée constante d'adrénaline, l'adulation des fans, le statut de célébrité et tous les avantages qui y sont attachés. Ensuite, il y a les problèmes familiaux. Il s'est séparé en 2021 de sa femme après treize ans de vie commune et après eu deux enfants, ce qui lui coûtera autant émotionnellement que financièrement. 

Rejoindre le ski de compétition pourrait être un bon moyen de combler ce vide important qui s’est produit dans la foulée de Covid. Quoi qu’il en soit, ce que je veux dire, c’est qu’il y a bien plus que la simple « passion » pour le sport impliquée dans la décision qu’a prise le grand champion. Je lui souhaite bonne chance et j’espère qu’il pourra atteindre à nouveau le sommet qu’il recherche !