C’était donc officiellement l'annonce de mon licenciement de l'Ecole de ski d'Avoriaz, en compagnie de deux amis et collègues, Henri Marullaz et Xavier Guiot. Je ne me souviens pas qui m'a appris la nouvelle en Allemagne, car les contacts téléphoniques n'étaient guère faciles dans l'école où je me trouvais à l'époque.
Je ne sais pas non plus ce qui a passé par la tête de Pernet pour qu’il prenne cette décision, mais il n’avait pas l’habitude de tergiverser. En effet, son travail hors-saison consistant à tailler les pistes de ski avec un énorme bulldozer, il avait donc l’habitude d’aller droit dans le mur. Ses goûts étaient aussi plutôt teutoniques puisque ses voitures préférées étaient les BMW, ses skis Fischer et ses chaussures de ski Humanic.Je ne me souviens pas comment j’ai pris cette nouvelle assez choquante. Étais-je en colère contre Claude Pernet pour nous avoir limogés sans autre forme de procès ? Je n'arrive pas à m'en souvenir. Ce qui est sûr c'est que, pendant quelques années, j’ai eu du mal à digérer sa décision arbitraire, mais depuis, j'ai pardonné, sans toutefois oublier son style un peu trop direct.
Cela dit, la décision de Pernet fut annulée par un vote de l’assemblée générale de l’école de ski peu avant mon retour d’Allemagne. Cet épisode a été le premier coup dur dans ma jeune carrière de moniteur de ski. Mon militantisme ne valait pas les problèmes qu’il me créait, et j’ai commencé à envisager une activité alternative à la « vente de virages ».
Rétrospectivement, ce licenciement m'avait donné « un coup de pied au cul qui m’apporta de l’or » pour paraphraser la « Vente aux Enchères », la fameuse chanson de Gilbert Bécaud !
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