vendredi, janvier 03, 2025

Séquelles d’une chute (suite)

Plus tard dans l’après-midi, alors que je réfléchissais encore à ce que j’avais, j’ai appelé notre clinique qui débordait de patients blessés au ski et on m’a demandé de les rappeler le lendemain. Ma fesse était toute enflée, je pouvais à peine marcher mais je ne ressentait aucune grosse douleur. 

Progressivement, la douleur a gagné en intensité et après un bon déjeuner, je n’ai pas rejoint mes compagnes pour leur promenade d’après-midi, car j’avais choisi de faire un peu de « ménage » sur mon ordinateur. 

Depuis plus de 10 ans, j’utilise un bureau où je reste constamment en position debout et ce jour là, de façon inhabituelle, j’ai dû alterner des pauses fréquentes suite à des sensations de douleur accrues entre cette position debout et ma chaise de bureau, au point que j’ai ressentis de sévères nausées avant de devoir rester prostré sur mon fauteuil. 

Quand ma femme et ma fille sont revenues, je ne pouvais plus parler et n’avais plus aucune force, j’avais parait-il l’apparence d’un mort-vivant. Elles ont appelé le Samu, l’ambulance est arrivée, on m’a fait un électrocardiogramme rapide qui n’était peut-être pas parfait et qui a conduit à la décision de m’emmener dans l’un des principaux centres de cardiologie de Salt Lake City où j’ai été admis aux soins intensifs. 

Là, après avoir passé la nuit et y être resté autour de 16 heures, subissant scanners, échographie, et tests sanguin de toutes sortes, les docteurs n'ont rien pu trouver côté cardiaque, à l'exception d'une certaine calcification autour de ma valve aortique qui n'est qu'un marqueur de vieillesse. 

Donc, après m'être débarrassé de tous les fils qui me retenaient au lit et une nuit sans sommeil, je suis rentré chez moi pour profiter du dernier jour de l'année, avec les meilleurs vœux des médecins, sans intervention directe et sans ordonnance pharmaceutique ! 

Comme les toubibs ne m’ont rien trouvé, j’ai fait un peu plus de recherches à la maison et j'en ai conclu que j'avais subi un malaise vagal, qui se produit lorsque le nerf vagal est stimulé. Ce nerf aussi appelé « vague » ou pneumogastrique, est le dixième nerf crânien qui régule notre digestion, la fréquence cardiaque, le larynx et donc notre voix. Il contrôle aussi notre pression artérielle, notre respiration entre autres fonctions corporelles. 

Lorsqu'il est sollicité, le cœur ralentit et les vaisseaux sanguins se dilatent, ce qui peut provoquer une accumulation de sang dans les jambes et priver le cerveau d'oxygène. Cela peut entraîner un évanouissement ou une syncope vasovagale, ce qui m'est arrivé ce jour-là. Pour bien traiter la situation, j’aurais dû m’allonger et élever mes jambes pour rétablir le flux sanguin vers le cerveau et m’aider à reprendre conscience. 

Ces sensations de nausée n’étaient pas nouvelles pour moi et sont clairement liées à une position debout trop prolongée à mon bureau, donc la prochaine fois, je ferai une bonne pause, je m’assoirai plus souvent, resterai un peu moins debout et tout devrait continuer à bien se passer en 2025 !

jeudi, janvier 02, 2025

Un « déambulateur » sophistiqué mais dangereux

L’évolution est partout et existe depuis la nuit des temps. Prenons l’exemple des déambulateurs (je parle de ces aides à la mobilité qui permettent aux gens de garder équilibre et stabilité en marchant). 

Ce genre d’appareil a d’humbles origines comme support de base pour des gens ayant des difficultés à marcher en raison de problèmes de mobilité liés à l’âge, comme l’arthrite, la faiblesse des jambes ou des problèmes d’équilibre, ou même pour des convalescents après une fracture au pied ou à la jambe.

Juste au cas où vous vous poseriez la question, je n’utilise pas le « déambulateur » de base, mais les deux types à droite de la photos, à savoir une tondeuse à gazon et une fraise à neige, qui pourraient être interprétés comme des versions modernes de déambulateurs motorisés. 

Je m’en sers toujours assez bien et le jour de mon 77e anniversaire, il y a quelques jours à peine, alors que je déneigeais mon entrée, j’ai fait demi-tour avec mon « déambulateur motorisé » sur la rue, mon pied a glissé sur la chaussée très lisse et je suis tombé sur ma fesse droite. 

J’ai ressenti une forte douleur au début, mais elle a rapidement disparu. Après avoir fini de déneiger, j’ai rejoint ma femme et ma fille pour notre promenade matinale. Une quinzaine de minutes plus tard, j’ai ressenti une douleur atroce se développer à l’endroit où j’avais atterri, au point que j’ai dû interrompre ma sortie et rentrer chez moi pour avaler un analgésique. 

Plus tard dans l’après-midi, alors que je réfléchissais encore à ce que j’avais, j’ai appelé la clinique familiale qui était pleine de patients blessés en ski et on m’a demandé de les rappeler le lendemain. Ma fesse est alors toute enflée, je peux à peine marcher mais je ne ressens aucune douleur et c’est dans ces conditions que je me suis mis à table pour déjeuner, malgré tout rempli d’un excellent appétit. 

Demain, vous aurez la suite des événements ! (à suivre...)

mercredi, janvier 01, 2025

Guide anti-radinerie 2025

Il y a quelques jours, nous avions tenté d’évaluer les causes de l’avarice sous ses différentes appellations et aujourd’hui, nous allons explorer les moyens par lesquels nous pourrions débarrasser nos vies de ce fléau, si jamais nous en souffrions. 

D’abord, rappelons-nous que le jour où nous quitterons ce monde, nous ne pourrons rien emporter avec nous. Si nous croyons en l’au-delà (enfer, paradis ou quelque part entre les deux), rappelons-nous qu’aucun de ces endroits n’accepte les cartes American Express ou Visa et que nous ne pourrons pas effectuer de virement bancaire vers ces destinations finales. 

Cela veut dire que si nous ne pouvons pas accepter l’idée de transmettre nos biens à nos proches, à nos amis, à des associations en tous genres (caritatives, terroristes, que sais-je ?), nous ferions mieux de tout dépenser sur place ! 

Cela dit, s’il nous reste encore un grain de générosité, nous pourrions commencer à nous réformer en cultivant la gratitude et en commençant à la pratiquer dans un premier temps en réduisant nos entraves matérielles. Si l’ennui nous tombe dessus, quoi de mieux que de nous engager dans des actes de gentillesse et de générosité pour réduire nos penchants égoïstes et de faire un peu de bien aux autres. 

Être plus authentiques avec ceux que nous côtoyons pourrait stimuler un sentiment communautaire et pourrait aussi nous permettre de surmonter nos sentiments d’isolement et notre pauvreté sociale. En sortant de notre coquille d’avarice, nous pourrions remettre en question nos valeurs consuméristes et, en les limitant, contribuer à créer une société plus équitable dans le temps. 

La pratique de la pleine conscience pourrait également nous aider à apprivoiser et mieux connaître nos pensées, nos sentiments et nos motivations, afin de repérer et de remettre en question tous nos traits qui « clochent ». 

Comme la cupidité est généralement profondément enracinée, nous pourrions utiliser entièrement cet arsenal impressionnant. Comme il faut du temps pour mettre les choses en place, nous devrions décider dès aujourd’hui de choisir un état d’esprit plus compatissant et beaucoup plus généreux comme résolution pour 2025. Plus vite nous entamerons ce processus et plus vite nous nous sentirons mieux. 

En attendant, bonne année à tous !