vendredi, mai 30, 2025

Apprivoiser la patience (2eme Partie)

Il n'y a pas si longtemps, j'ai compris qu’il me fallait être beaucoup plus patient et j'ai décidé de m'y mettre. J'avais besoin de ce trait de caractère pour me sentir mieux, améliorer mes relations et ma qualité de vie. 

La méditation régulière a été le déclic qui m'a fait me sentir plus présent, plus calme et moins frustré. À ce moment-là, j'avais déjà compris et accepté que certaines choses échappaient à mon contrôle et que je ne pouvais me concentrer que sur ce que je pouvais influencer. Progressivement, j'ai aussi réalisé que mon impatience provenait souvent d'attentes irréalistes, ce qui m'a ouvert les yeux sur le fait que les obstacles quotidiens étaient de bonnes raisons de devenir plus fort. 

Prioriser ce qui comptait vraiment m'a permis d'éliminer une grande partie de stress. Je me suis donné plus de temps pour mes tâches afin d'éviter de me sentir pressé quitte à adopter un rythme plus lent. J'ai également appris à mieux écouter et à reconnaître que tout le monde (y compris moi-même) essayent toujours de faire de leur mieux. J'ai aussi essayé de me rappeler que la patience mène toujours à de meilleurs résultats. 

Outre la méditation, mes travaux autour de la maison et m’occuper de notre jardin potager depuis une vingtaine d'années m'ont énormément apprit à être patient. Commencer ce blog à peu près au même moment m'a aussi aidé à coucher sur papier ce que j'avais parfois du mal à matérialiser dans mes pensées. L'observation de personnes âgées plus patientes que moi m'a également suffisamment impressionnée pour que je cherche à imiter leur attitude plus calme. 

D'autres activités physiques intenses comme le vélo, la course à pied, la randonnée, la marche et bien sûr le ski ont toutes contribué à accorder plus de place à la patience dans ma vie. Je me sentais autrefois « obligé » de faire plaisir. Ce n'est plus le cas et, par conséquent, j'évite de trop m'engager et j'ai développé la force de dire « non » aux facteurs de stress inutiles. 

Le vieillissement m'a également aidé à ajuster mes attentes en fonction de l'évolution de mes capacités physiques et m'a aussi appris à être moins sévère avec moi-même, à accepter que certaines tâches puissent prendre plus de temps qu'avant, et enfin à privilégier la qualité à la quantité ou à la rapidité ! La patience grandit avec la pratique. 

Je suggère de commencer petit, de pardonner les échecs et d'apprécier la sagesse qui vient avec le temps. Cela dit, il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir sur le chemin de la patience. Il ne se passe pas un jour sans que celle-ci soit mise à mal par la frustration liée aux pannes, aux incidents, aux embouteillages ou aux difficultés technologiques. 

Finalement, quand je me demande : « Est-ce que cela aura de l’importance dans un an ?», je suis bien plus à même de reconnaître la finitude de la vie et de privilégier patience et gratitude.

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