mardi, novembre 11, 2025

Comparer détermination, obstination et obsession

Dans mon blog précédent, j'évoquais mon obstination naturelle qui me pousse parfois à aller bien au-delà de ce que j’attends ou que les autres attendent de moi. Je me demandais alors comment une obstination débridée se distingue de la détermination et de l'obsession, et si, à long terme, il s'agit d'une qualité souhaitable. 

Il me semble que l'obstination naturelle avec laquelle je suis né, surtout lorsqu'elle est tempérée par la réflexion et le temps, peut être source d'idées novatrices et d'objectifs porteurs de sens. Mais il est sans doute légitime de se demander dans quelles circonstances elle me sert et quand elle a besoin d'être tempérée ou affinée. 

J'admets que si l'obstination reste débridée, elle peut se transformer en refus d'adaptation, mais associée à une recherche et à un temps de réflexion suffisant, comme je l'ai décrit précédemment, elle peut devenir une force créatrice. Elle peut se transformer en cette pulsion qui semble dire : « Je trouverai une solution, même si personne d'autre ne la voit encore. » 

À mon avis, une certaine obstination est utile lorsqu'elle protège nos valeurs de toute dilution ou compromis, lorsqu'elle stimule l'innovation en nous empêchant d'abandonner prématurément, et lorsqu'il nous faut persévérer face à l'ambiguïté ou à la résistance. Bien sûr, elle peut devenir un véritable fardeau lorsqu'elle entrave la collaboration, nous empêche d’accepter de nouvelles suggestions et idées, lorsqu'elle s'auto-alimente sans écho extérieur, et bien entendu lorsqu'elle nous conduit à l'épuisement émotionnel ou lorsqu'elle nuit à nos relations avec nos collègues, amis et famille. 

On dit souvent que l'obstination est comme un lierre sauvage qui grimpe, s'enroule et atteint des sommets inaccessibles. Mais sans taille, le lierre peut étouffer la structure à laquelle il s'accroche. 

La détermination est le treillis, toujours structuré, orienté vers un but et conçu pour guider le lierre ou la vigne vers le haut. L'obsession, c'est lorsque le lierre s'enroule si étroitement qu'il en oublie le ciel. 

En résumé, il s'agit de maîtriser notre obstination pour être créatifs, réfléchis et avoir un but précis. Celle-ci ne doit pas être aveugle et doit être ponctuée de pauses, de réflexion et alimentée par un objectif précis. C'est ce qui la rend non seulement souhaitable, mais essentielle à notre processus créatif. 

Elle est le moteur de notre savoir-faire, de nos questionnements philosophiques et l'outil qui nous permet de transformer la persévérance en intuition.

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